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Des mots pour l'écrire...
1 avril 2013

PA THE TI QUE...

C'est à mon propre sujet que j'emploie cet adjectif. 

Parce qu'aucun autre mot ne me vient à l'esprit en voyant qu'à presque un demi siècle, (et donc ce qui devrait être un âge sagel) je suis toujours aussi dépendante du regard des autres, de la moindre marque d'attention. Sans ces manifestations là, je m'étiole, je dépéris, je m'assèche telle une plante sans eau et sans soleil. Qu'on m'ignore, que l'on ne me réponde pas, et c'est comme si l'on passait un coup de gomme magique. Je croyais avoir progressé, avoir grandi, mais il n'en est rien. 

Je connais d'avance les réactions  : "ne fais pas attention, tu vaux mieux que ça, ignore à ton tour...." mais c'est juste que je ne peux pas. 

Les contrariétés deviennent des montagnes, les gros soucis quant à eux obscurcissent l'avenir, m'empêchent d'avancer, et me poussent plutôt à rentrer dans ma coquille, à me réfugier sous ma couette et à retourner hiberner. Le monde est trop cruel, la vie trop dure, je ne fais plus face. Je suis lasse de me battre, alors je me laisse aller et je sais qu'en faisant cela, je n'en deviens que plus insupportable et moins aimable pour mon entourage. 

Je me sens si lasse, envie de tout lâcher, plus le courage de faire face, de faire semblant que tout va bien. Je crois que peu à peu, je m'éteins. 

A vie, je serai le bébé de deux mois dont les parents se séparent, et qui se sent abandonné, ce bébé que seuls des bras grands maternels sauront consoler, et plus tard aussi cette petite fille eurasienne, un peu trop boulotte, différente, fille de parents divorcés à une époque où cela restait une exception, de confession protestante alors que personne autour n'avait jamais entendu parler de cette religion. Une petite fille des minorités, qui ne rêvait même pas de prince charmant ou de famille à fonder. cette petite fille là a un peu grandi, elle n'en revient toujours pas d'avoir réussi malgré tout à fonder une tribu, et elle doute en permanence, d'elle même en tout premier lieu, et puis des autres aussi. Elle ressent toujours si fort ce sentiment d'abandon au moindre silence qui s'installe, à la moindre communication qui se rompt, elle se sent niée, reniée, rejetée... 

Plus le courage de sourire alors qu'à l'intérieur, je ne suis qu'un petit tas de cendres. Ne plus trouver le sens, envie de débrancher, ne plus penser surtout, dormir durant des jours, et sans rêve surtout... 

 

 

 

 

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Commentaires
M
pas mal de ressemblance dans les ressentis avec un début de vie différent, mais ce sentiment d'être à part à cause d'une histoire de vie assez banale en somme mais qui fait mal grandir et toujours la petite fille .............. merci pour vos mots.
G
Pathétique, NON... C'est juste humain.<br /> <br /> Merci la Chouette de nous rappeler les mots d'Anne Sylvestre, "j'aime les gens qui doutent..." ça vous dit quelque chose ?
L
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, je vois rouge bien sûr...<br /> <br /> Si tu emploies encore le mot "pathétique" à ton sujet, je crie! ; )<br /> <br /> "Blessée", "à fleur de peau", "sensible", je veux bien. Même pas "fragile" car je te sais forte malgré tes failles...<br /> <br /> Et être sensible peut se révéler positif car on sait recueillir la moindre étincelle de bonheur...et tu y excelles. CF ton billet suivant! :)<br /> <br /> Allez, en cadeau, ces quelques mots de ma chanson préférée d'Anne Sylvestre:<br /> <br /> ..."C'est une expérience lasse qui me laissera des traces, mais de traces je suis faite, et de coups et de défaites..."<br /> <br /> Courage et une belle journée à toi, dans la chaleur de tes amours et de tes amis.
S
Emouvant ton texte, il émane d'une personne sensible, mais pas d'une personne pathétique...BOnne soirée
C
Commence donc par parler un peu plus gentiment de toi, de manière plus indulgente... :-p <br /> <br /> Ce qui est pathétique, ce n'est pas tant que tu réagisses ainsi, mais qu'à un moment donné, il y eut une parole, un geste qui a produit cette manière de réagir chez toi pour ... pourquoi ?... pour te protéger ? peut-être... Eh ! Ch'suis pas psy moi, hein... ;) et puis il faut bien que tu bosses à trouver un peu aussi... ;)<br /> <br /> Plus sérieusement... Evidemment tu ne peux pas... et évidemment on ne peut pas dire "il faudrait..." ou "tu n'as qu'à..." D'abord tu le sais déjà... Ensuite, je serais fichtrement mal placée pour te faire ce genre de commentaires...<br /> <br /> Mais trouve la première parole... ou le premier geste... et rends-le à son propriétaire... Et une chose est sûre... ce n'est pas toi...<br /> <br /> Prends soin de toi...<br /> <br /> Bise
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