Lettre à Elise * Réponse à maman

Dans le cadre de la #teamecriture, j'ai eu envie d'une seconde participation. Elle est dédiée à ma fille, Elise. Le titre était donc tout trouvé. 

Lettre à Elise

Ma belle,

Tu sais, c’est ainsi que ma mamy adorée m’appelait et ce surnom t’est réservé. Quand elle le prononçait, il y avait tout l’amour du monde dans ces deux mots.  Il y est aussi quand je te le dis, parce que tu es la plus belle d’entre les belles.  Autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Depuis ta naissance, tu m’émerveilles. Petit bout de petite fille aux cheveux noirs et raides, au regard magnifique, à l’expression si décidée, tu m’as réconciliée sans le savoir avec tant de choses, avec le mot fille pour commencer.

Dans mon admiration, tu crois toujours qu’il y a un manque d’objectivité, mais c’est tout le contraire, je suis lucide, je connais tes faiblesses, elles sont juste l’envers de tes qualités et de ton talent.

Je crois en toi, je veux pour toi une belle vie, tu me ressembles, mais tu es moi en mieux.

Tu as la vie devant toi, et j’espère être là aussi longtemps que possible pour t’accompagner, te soutenir, t’aimer.

Un des plus beaux cadeaux que la vie m’ait fait, c’est ton amour qui avec le temps ne diminue pas.
Je t’aime, ma belle.

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Maman chérie,

Je sais ce que cette appellation de « ma belle » recouvre, je t’en veux si par inadvertance tu la dédies à d’autres. Je veux être ta seule belle, je suis ta seule fille et j’aime cette place, au milieu de mes deux frères. Ce que l’on partage, toi et moi, c’est la féminité, des secrets de filles qu’ils ne comprendraient pas, qu’ils ne comprendront jamais.

Je sais à quel point je peux tout te demander, je sais que je peux tout te dire.

On a eu nos heurts, on a eu nos batailles mais ce temps a vite passé.  

De toute petite, j’ai su lire dans ton sourire, parfois dans tes larmes.

Encore aujourd’hui, ce que je ne sais, je peux presque le deviner.  Parfois, lorsque je trébuche, la peur de te décevoir est la première pensée qui me vient.

Tu n’es pas cette sorte de parent qui met la pression, mais elle existe au travers de ton amour. Parce que décevoir quelqu’un qui vous aime, c’est la pire des choses.
Alors, pour toi, ma vie, je vais la réussir, c’est ton amour qui me porte.

Je t’aime, maman.

Comments

[Moi]

Elle.

Ils avaient commencer à discuter...



Ses yeux ayant oublié de la voir Femme, elle s'était résignée. Elle avait un autre rôle pour emplir les manques. Mais il y a des manques...



Des mots anodins, devenus complices, séducteurs échangés, une attirance. Était ce mal alors ? Elle savait que c'était dangereux. Ça le devenait encore plus au fil du temps et des émotions qui naissaient, l'attente, l'envie, le désir, la frustration.



Ils s'étaient rencontrés.



C'était irrépressible ce besoin de le toucher, le sentir, l'entendre, graver son regard, sa voix, sa bouche, ses cheveux, ses mains au fond de ses yeux.

Elle se taisait, intimidée. Mais elle profitait des instants de tendresses hors du temps.



Il avaient fait l'amour.



Une nuit. Une seule et unique nuit.

Un rendez-vous, un dîner, un peu de vin et l'ivresse de ses mots et ses yeux.

Enfin 4 murs. Enfin l'intimité vraie qui permet de ne plus avoir de retenue.

Le goût de ses baisers, la douceur de ses caresses, la profondeur de son regard.

Cette nuit, il avait été à Elle. Entier, tous ses mots, tous ses sourires, toutes ses pensées, tout son temps. À aucune autre.

Elle les redoutait tant, les autres. Cette passion avait fait naître un sentiment inédit, honnis et effrayant. La possessivité.

Elle ne voulait rien partager de lui.



Ils ne pouvaient pas vivre cette histoire, cette femme qu'Elle était pour lui était une version de ce qu'Elle aurait pu être en d'autres circonstances, suite à des choix différents. Mais ce n'était pas Elle.

"Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre".



Elle avait alors voulu rompre, invoquant toutes les raisons que son esprit cartésien et analytique avait pu trouver. Elle était juste effrayée.



La possessivité la dévorait. Tel un parasite insidieux qui soufflait en son fort intérieur de la jalousie doucement distillée. Jusqu'au trop plein, jusqu'au dégoût.



Lui.

Il avaient commencer à discuter...



Il était libre, d'esprit. Mystérieux, fin, spirituel.

Il parlait de musique, sa vie, son moteur.

Il était attirant, peut être le savait il vraiment, peut être était il galvanisé par l'intérêt qu'il sentait naître chez elle.

Il voulait la séduire. Il en avait le pouvoir. Il le lui avait dit. Comme un défis. Plein d'assurance.



Ils s'étaient rencontrés.

Selon ses conditions à elle. Dans un lieu public afin de ne pas céder à ce désir qui leur brûlait les sens.

Il avait été très tendre, très doux, très humble.

Il taquinait et cherchait son regard un peu timide.

Ses yeux s'illuminaient d'éclairs successivement amusés, enfantins, tendres, virils...

Il comblait les blancs, s'amusant de l'effet impressionnant qu'il avait sa volubilité ou l'absence soudaine de celle ci.

Ce désir... Si présent, si réciproque, une douce torture.



Ils avaient fait l'amour.





Il avait un physique remarquable. Sans doute d'autres qu'Elle ne le voyaient pas si beau, lumineux.



Elle aussi était belle à ses yeux à Lui.



Cette nuit avait été magique, c'est ce qu'il lui avait confié, au delà de ce qu'il avait osé attendre.



Des corps à corps tantôt passionnés et violents, tantôt doux et emprunts de tendresse.



Ils s'étaient quittés au petit matin, ayant tattoué l'âme de l'autre de cet amour indélébile qui fait les plus belles et tristes histoires.