Fraternité

Par rapport à mon histoire familiale, les rapports frère soeur m'ont toujours intriguée. J'aurais rêvé d'avoir un frère ou une soeur, avec qui partager, faire des bêtises, etc... 
Il n'en a pas été ainsi. 
J'ai juste su à un moment que j'avais un petit demi frère, il m'a envoyé une carte depuis une colonie de vacances, et cela a représenté la totalité de nos échanges. Il est ensuite décédé à un âge où normalement la vie ne fait que commencer... Cela restera un éternel regret dans ma vie. 

En entrant dans ma belle famille, tribu italienne par excellence, de quatre frères et soeurs, j'ai appris ce qu'étaient les grandes tablées bruyantes mais aussi et surtout l'amour qui y circule. Les souvenirs d'enfance, les anecdotes sur les uns et les autres, les chamailleries, les complicités, et surtout la réussite qu'à l'âge adulte il n'y ait pas de conflit, mais toujours de l'amour et de l'entente. 

Lorsque j'étais enceinte de mon aîné, je parlais déjà des enfants au pluriel, il était pour moi évident qu'ils seraient au moins deux, que je leur donnerai ce que je n'avais pas connu, la chance d'avoir un frère ou une soeur. J'ai voulu éviter sa jalousie, je n'y suis pas parvenue souvent. Mais à présent qu'ils sont grands, j'aime l'amour qui circule entre le trio, j'aime imaginer que les bases sont là et demeureront à l'âge adulte, survivront quand nous ne seront plus là et que toujours ils sauront être là les uns pour les autres. 

Parfois, il me semble que des frères ou soeurs ont croisé ma route, on se reconnaît, on a des points communs, des parcours différents, des trajectoires qui se croisent et font qu'on aurait pu être de la même lignée. Mais il nous manquera à jamais ces souvenirs en commun, ces heures manquées à notre histoire ensemble... C'est ainsi, c'est tout. 

La famille lieu de toutes les joies, de toutes les peines aussi. Là où parfois les maux sont les plus douloureusement enracinés. 

Il n'y a rien que j'aime plus que nos repas bruyants où la tribu entière est réunie et où nos blagues familiales qui ne font rire que nous fusent et nous entraînent dans des fous rires interminables. 
Pour 2014 je nous souhaite encore plein de moments comme ceux-ci, à nous les 5 doigts de la main. Fasse le destin qu'aucun chagrin ne nous frappe. 

Et puisque voici venu le temps des voeux, à vous aussi qui me lisez, je souhaite une année 2014 qui vous soit douce, d'où la peine soit exclue, quelle qu'en soit sa source. Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez et qui vous aiment, rien d'autre n'est important... <3

Comments

[Tiembs]

Il y a des manques, des vides que nous ne pourrons jamais combler ni l'un ni l'autre. Dont nous ne pourrons jamais guérir. Mais tâchons de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de profiter de ce que la vie nous offre #PetitGrandFrère

[gawel]

A l'inverse, il est difficile pour un enfant issu d'une fratrie de savoir ce que pense un enfant unique. La chanson "Mon frère" de Leforestier en donne une idée, mais ce n'est peut-être pas une généralité. Certains semblent le vivre très bien et ne se verraient pas "partagés" quand d'autres n'auraient souhaité que ça...



Qu'elle soit de sang ou de cœur, la fratrie n'est autre que cette relation si particulière entre plusieurs personnes, une relation que seuls les protagonistes peuvent comprendre totalement, une sorte de bulle quasiment impossible à pénétrer. Mais ça c'est pour les fratries qui se passent bien...



D'autres fratries seront énergivores, frustrantes, ou alors indifférentes. Les liens du sang ne faisant pas tout, loin de là.



Tu le dis très bien, la principale différence entre une fratrie de sang et une fratrie de cœur est le souvenir commun...



Alors créons-en nous, il ne tient qu'à nous !

[Motmot]

Merci pour cette réflexion familiale émouvante,à tous que je ne connais pas,mes meilleurs souhaits de santé,sérénité et plus encore.bisous normands.